10 méthodes d’entraînement pour tirer de meilleures flèches

Presque tous les entraîneurs vous diront que tirer de bonnes flèches à l’entraînement, plutôt que juste faire beaucoup de flèches, est extrêmement important. Mais comment peut-on tirer meilleur parti de ses sessions d’entraînement?

Ces exercices font partie des techniques mises en place par les athlètes (et entraîneurs) de niveau mondial pour obtenir le meilleur de leur tir.

1. lE Timing

Le Danois Martin Damsbo, en arc à poulies, valorise la pratique d’une routine de timing pour les duels.

Plutôt que d’utiliser les 40 secondes par flèche données en qualification, il en utilise seulement 20, comme dans un duel, et attend 20 secondes entre chaque pendant qu’un compétiteur imaginaire tire.

“Cela peut aussi aider avec le vent, quand on sait qu’on a moins de temps pendant lequel on peut tirer une flèche”, dit Damsbo.

2. Contreviser

Les situations venteuses forcent souvent les athlètes à contreviser, que ce soit pour compenser de fortes bourrasques de vent ou lorsqu’ils ont déplacé leur viseur et que le vent s’arrête. Il s’agit seulement de pointer le grain d’orge du viseur sur un endroit de la cible autre que le milieu.

“Le problème quand on contrevise c’est que notre corps lui veut viser le milieu,” dit Ron van der Hoff, entraîneur-chef de la brillante équipe masculine néerlandaise.

“Si on a besoin de viser au bord du neuf, on veut aller dans le dix, alors il faut s’entraîner à contreviser.”

3. Le tir sur paille

Des cibles à courte distance sans blason sont obligatoires lors des compétitions internationales pour que les athlètes s’échauffent tôt le matin. C’est une installation qui est aussi utilisée par certains entraîneurs lorsqu’ils apportent des changements dans la technique.

“Cela permet aux athlètes de se concentrer sur les choses sur lesquelles ils travaillent,” dit l’entraîneur slovène Matija Zlender.

4. La Quantité

Beaucoup d’archers tirent quotidiennement six, douze ou quinze flèches par volée. Cela permet de terminer une série plus vite, et donne de meilleures possibilités de voir les groupements sur la cible et d’avoir du rythme.

“Et on a moins besoin de marcher pour aller chercher les flèches,” plaisante (à moitié) Mike Schloesser.

5. Un total élevé

“On ne tire pas tant de flèches que cela sur un jour de compétition, alors l’entraînement devrait être divisé en plusieurs sessions,” dit l’entraîneur en chef britannique Richard Priestman.

Même si on tire 250, 300 ou plus de flèches chaque jour, il faut les diviser en différentes séries de 100 tirs environ.

Cela permet d’inclure un échauffement complet, de la récupération et de la relaxation mentale pour chaque session d’entraînement, et assure de rester concentré sur la technique et de vérifier que la qualité est haute, plutôt que de tirer beaucoup de flèches juste pour le nombre.

“Si on fait trois sessions comme ça par jour, cinq jours par semaine, on obtient l’équivalent de 15 jours d’entraînement,” ajoute Priestman.

6. Les bandes extensibles

Avant chaque session de tir, l’équipe coréenne fait partie de ceux qui s’échauffent avec des bandes d’exercice extensibles, qui sont aussi beaucoup utilisées au cours de l’apprentissage des archers.

C’est parce qu’elles représentent un moyen simple et efficace de simuler les mouvements des muscles, sans avoir à se préoccuper du matériel, de l’endroit et de là où la flèche pourrait arriver.

7. Le tir avec mise en situation

Il est difficile de simuler la pression du tir en compétition, c'est pour cela que de nombreux archers disent qu’il n’existe pas d’alternative à la participation à beaucoup de compétitions.

La coach australienne Shih Ya Ping place son équipe dans des scénarios imaginaires.

“Pour ce match d’entraînement, ils doivent tirer seulement des 28. Je leur donne des objectifs, pour qu'ils comprennent la pression en situation réelle,” dit-elle.

8. Le Formaster

Une boucle qui se place autour du coude et s’attache sur la corde d’un arc classique; elle peut être utilisée pour travailler sa posture de tir, ou pour tirer des flèches (elle retient la corde après une courte distance).

Elle permet d'apprendre à avoir une tension correcte dans les muscles de l’épaule et du dos qui tirent la corde, car si ces parties de l’anatomie ne sont pas mises en action correctement, la posture de l’archer s’effondre après le tir.

9. Le Contrôle

Contrairement à la croyance populaire, souvent les meilleurs archers en classique choisissent quand déclencher leur tir. Une technique d’entraînement vue sur le pas de tir lors des compétitions mondiales implique que l’entraîneur donne un nombre à l’archer avant qu’il lève son arc.

Une fois à pleine allonge, l’entraîneur commence à compter à partir de un, attendant de l’archer qu'il décoche lorsqu’il atteint le nombre choisi auparavant, montrant le contrôle total par l’archer du clicker et de la phase d’exécution du tir.

10. L'Effort

“Il n’y a rien de mieux que juste tirer des flèches...”

...et Mike Schloesser est bien placé pour le savoir, lui qui en tire entre 150 et 200 par jour. Un nombre en augmentation par rapport à la saison en salle car, selon ses propres dires, il n’avait pas l’impression de s’entraîner assez.

Mais chacune de ces flèches est tirée avec un maximum d’effort.

La première étape de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc a lieu à Shanghai, en Chine du 23 au 29 avril.

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