4 septembre 2009 - Alison WILLIAMSON (GBR): “Je peux toujours faire mieux!”

Alison WILLIAMSON (GBR): “Je peux toujours faire mieux!” Ulsan (KOR) – 4 septembre 2009   Alison WILLIAMSON (GBR) est une des archères les plus expérimentées sur le circuit du tir à l’arc. A travers sa longue carrière, elle a participé à de nombreux Championnats du Monde et épreuves de Coupe du Monde ainsi qu’au cinq derniers Jeux Olympiques. Médaillée de bronze aux Jeux d’Athènes 2004, elle est aussi Présidente du Comité des Athlètes de la FITA. Nous avons rencontré Alison à Ulsan où elle est en lice aux Championnats du Monde de Tir à l’Arc.
Alison WILLIAMSON (GBR)    Comment es-tu rentrée au Comité des Athlètes de la FITA? C’était il y a longtemps. J’y suis entrée parce que je voulais améliorer les choses, les faire aller de l’avant. A l’époque, je trouvais que les athlètes n’étaient pas assez pris en compte.
Je suis maintenant Présidente du Comité des Athlètes qui comprend cinq membres. J’ai été nommée à ce poste lors des Championnats du Monde de Tir à l’Arc 2007 à Leipzig, et j’ai été réélue l’année passée à l’occasion des Championnats du Monde de Tir en Campagne.
Quel est le rôle du Comité des Athlètes de la FITA? Avant d’apporter des changements au règlement, la FITA consulte le Comité des Athlètes pour entendre nos suggestions. Nous nous occupons de rassembler des avis d’athlètes et d’en rapporter à la FITA. Nous pouvons compter sur l’expérience que nous avons chacun dans notre domaine.
Nous essayons aussi de cerner ce dont les athlètes ont besoin et d’en faire part à la FITA. Pour vous donner un exemple, par le passé les cérémonies d’ouverture étaient interminables et les athlètes devaient rester debout sur le terrain pendant les discours, parfois pendant plus d’une heure... On a fait changer cela petit à petit, et maintenant on doit rester debout juste aux alentours d’une demi-heure. C’est un changement très apprécié. Ce sont des petites choses comme ça dont s’occupe notre comité. Et nous aimerions être encore plus actifs à l’avenir.
Que penses-tu des nouvelles réglementations adoptées lors du Congrès de la FITA le week-end dernier? Quelle sera d’après toi leur influence sur l’évolution du tir à l’arc? Les nouvelles réglementations sont intéressantes. En ce qui concerne le format de la compétition, il est admis depuis longtemps que si l’arc à poulies veut faire son entrée aux Jeux Olympiques, il doit se différencier de l’arc classique et évoluer dans une autre direction. Il sera intéressant d’étudier les conséquences de ce nouveau règlement.
Que peux-tu dire du nouveau logo World Archery accepté lors du Congrès? Il est intéressant. J’aime ses couleurs vives qui attirent le regard. Ma coéquipière Charlotte BURGESS trouve qu’il faudrait lui donner une forme un peu plus ronde afin d’évoquer la forme d’une cible.
Qu’attends-tu de ces Championnats du Monde 2009? Personnellement, j’aimerais tirer du mieux que je peux. Et évidemment j’espère aussi un bon résultat d’équipe. En ce qui concerne les autres compétiteurs, la Corée tire à domicile, de grandes attentes reposent sur cette équipe, et le public sera là pour la soutenir. Il y a aussi des équipes et des individuels de pays qu’on n’attend pas et qui pourraient réussir quelque chose ici.
Tu es présente sur le circuit du tir à l’arc depuis de nombreuses années. Que peux-tu dire de l’évolution de ce sport depuis que tu as commencé ta carrière internationale? J’ai fait mes débuts internationaux aux Championnats du Monde de Tir à l’Arc 1991. Je crois que c’était justement l’année où le Grand FITA rounda été remplacé par les matches (à élimination directe). Le format de la compétition a donc changé, et les standards sont devenus beaucoup plus élevés. Les athlètes sont toujours plus proches les uns des autres dans les scores. Tout le monde est de plus en plus jeune sauf moi! (Rires.) Mais il y a encore des archers – même s’ils ne sont pas nombreux – qui étaient déjà la en 1991.
     L'équipe de la Grande-Bretagne
Quels sont les principaux changements induits par la création de la Coupe du Monde de Tir à l’Arc? Je pense qu’il est bon d’avoir un calendrier de compétitions fixe. Le tir à l’arc en devient plus professionnel. On sait à l’avance qu’on participera à tant de compétitions et que nos adversaires seront là aussi. Le tir à l’arc mondial est devenu comme un circuit. Les standards ont beaucoup augmenté et le niveau d’ensemble s’est beaucoup amélioré.
Qu’est ce que tu considères comme l’apogée de ta carrière? Ma médaille de bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes 2004.
Qu’est-ce qui te pousse, à 37 ans, à poursuivre ta carrière au plus haut niveau? Je peux toujours faire mieux et m’améliorer!
Que fais-tu en dehors du tir à l’arc? Je travaille pour des partenariats sportifs publics qui réunissent le sport et la santé. Concrètement, j’essaie d’inciter des gens qui ne font aucun sport à introduire une activité physique dans leur vie quotidienne. Mes chefs sont très compréhensifs et me laissent le temps nécessaire à la poursuite de ma carrière sportive.
Merci Alison, et bonne continuation!
Vanahé ANTILLE Communication FITA