3 septembre 2010 - Trois médaillés des Jeux de Barcelone sont à Shanghai

Trois médaillés des Jeux de Barcelone sont à Shanghai Shanghai (CNH) – 3 septembre 2010   Rien de moins que trois médaillés des Jeux Olympiques de Barcelone 1992 sont à Shanghai pour la Coupe du Monde Etape 4: les médaillés d’or et de bronze individuels Sébastien FLUTE (FRA) et Simon TERRY (GBR) sont sortis de leur retraite sportive et sont de retour au plus haut niveau, alors que le champion olympique par équipe Juan Carlos HOLGADO (ESP) s’est rendu à Shanghai en tant que Directeur des Evénements World Archery.   Le tir à l’arc est un sport qui permet l’une des plus grandes longévités en ce qui concerne la performance d’élite. Preuve en sont les récents retours à la compétition de deux grands champions, les médaillés d’or et de bronze des Jeux de Barcelone Sébastien FLUTE (FRA) et Simon TERRY (GBR), qui sont revenus au tir à l’arc après plusieurs années de retraite sportive. Qu’est-ce qui a incité nos champions à mettre fin à leur carrière à l’époque, et qu’est-ce qui les a poussés à revenir à la compétition, près de 20 ans après avoir décroché leur plus grand succès? Et comment perçoivent-ils l’évolution et le développement du tir à l’arc depuis leur époque? Enfin, comment se sont-ils adaptés aux changements survenus dans le monde du tir à l’arc?   Simon TERRY (GBR)    Simon TERRY (GBR) avait surpris son monde – à commencer par lui-même – en remportant deux médailles de bronze à 18 ans aux Jeux de Barcelone en 1992. Le jeune archer n’avait alors pris part qu’à une ou deux compétitions majeures, et espérait simplement terminer dans le top 32 individuellement. “Et j’ai battu des gens comme le champion olympique en titre Jay BARRS et le médaillé de bronze Vladimir ESHEEV, ce qui était totalement inattendu. Je me rappelle avoir pensé ‘ouah, j’ai battu de si grands archers’.”   Le Britannique a rapidement pris sa retraite sportive, à peine deux ans après ses deux médailles olympiques, en 1994. “Je venais d’avoir 20 ans et j’en avais assez”, explique-t-il. “J’avais fait du tir à l’arc pendant 11 ans, étant donné que j’ai participé à ma première compétition à l’âge de 9 ans. Je n’avais jamais le temps de sortir avec mes amis, je ne faisais qu’aller à l’école et tirer. Le fait d’avoir une vie en dehors me tentait, et je voulais essayer d’autres sports. De plus je ne tirais plus très bien les dernières années, ce qui m’a fait perdre mon enthousiasme et ma raison de tirer. Une chose en a entraîné une autre, j’ai arrêté l’entraînement et la compétition. Je n’ai plus touché un arc jusqu’en 2005.”   C’est alors qu’après 11 ans loin du sport, TERRY a été amené à ressortir son arc et ses flèches – le fameux arc utilisé à Barcelone. “J’ai lu un article sur le tir à l’arc dans un journal local et ça m’a fait réfléchir. J’ai rejoint le club de tir local et j’ai commencé à tirer avec un archer de poulies qui m’a entraîné dans toutes les compétitions possibles. Je faisais ça juste pour le plaisir, puis il y a eu l’effet boule de neige. A peine un an après avoir repris l’entraînement, je me suis classé 4e aux Championnats d’Europe en Salle 2006. J’ai tiré le barrage contre le nouveau champion olympique Marco GALIAZZO (ITA) avec mon arc vieux de 14 ans.”   Simon TERRY a par la suite remporté la médaille d’argent par équipe aux Championnats du Monde de Leipzig 2007, où il a aussi terminé 4e individuellement. En 2009, il a été parmi les prétendants les plus sérieux à la victoire en Coupe du Monde, lui qui a gagné l’Etape 3 à Antalya avant de finir 2e à la Finale. TERRY est maintenant à deux doigts de se qualifier pour la Finale de Coupe du Monde 2010 qui aura lieu dans son pays. “Mon objectif principal est de me qualifier sans avoir à utiliser la place octroyée au pays hôte, j’aimerais donc finir dans le top 7.” Simon TERRY participera encore aux Jeux du Commonwealth à New Delhi en octobre, où le tir à l’arc sera au programme pour la première fois depuis 1982.   L’histoire de Sébastien FLUTE suit une trajectoire parallèle. L’archer français a découvert le tir à l’arc en 1983 à l’âge de 11 ans. Neuf ans plus tard, un titre de champion du monde en salle en poche, FLUTE défend les couleurs de la France aux Jeux Olympiques de Barcelone et décroche la médaille d’or individuelle. Plusieurs médailles mondiales et européennes plus tard, il participe aux Jeux de Sydney 2000 avec l’équipe de France. Il remporte la 8e place individuelle et prend sa retraite sportive après ces Jeux.   “J’ai volontairement fait un break complet en l’an 2000, parce que je voulais couper les ponts avec la pratique de haut niveau pour me concentrer sur ma reconversion, chose que j’avais vraiment négligée depuis que j’étais en activité sportive. Je ne voulais pas risquer d’être freiné professionnellement en restant impliqué dans le sport. J’ai repris contact petit à petit, notamment suite à une demande de la Fédération Française de Tir à l’Arc (FFTA), organisatrice des Championnats du Monde en Salle à Nîmes en 2003, qui cherchait un consultant pour la télévision. J’avoue qu’à ce moment le tir à l’arc ne me manquait pas vraiment. J’avais plaisir à le regarder et le commenter, mais l’idée de revenir comme acteur ne m’est pas venue à l’esprit.”   Qu’est-ce qui a poussé le champion français à signer son retour au tir à l’arc de compétition en 2009, après une pause de presque neuf ans? “J’ai décidé de revenir essentiellement suite aux Jeux de Pékin, où je suis allé en tant que consultant pour Canal+. C’est à cette occasion que j’ai réalisé à quel point l’adrénaline de la compétition me manquait, comme elle m’a toujours manqué depuis que j’ai arrêté en l’an 2000. En plus de l’adrénaline, c’est aussi le tir à l’arc en lui-même qui me manquait. Du coup, à l’issue des Jeux je me suis réellement posé la question de savoir si un retour était réaliste techniquement mais aussi physiquement, puisque j’ai avancé en âge, et aussi en fonction du niveau qui a changé, et par rapport à mon organisation de vie. Reprendre une pratique de haut niveau est assez contraignant, surtout quand on a une vie à côté du sport. Au bout de 3-4 mois ça m’a semblé faisable, même si le timing en vue des Jeux de Londres allait être extrêmement serré. Mais l’enjeu était si motivant que j’ai commencé à m’entraîner le 2 février 2009, environ six mois après les Jeux de Pékin.”   Le monde du tir à l’arc avait bien changé depuis que FLUTE avait pris sa retraite. Un cap a été franchi avec la création de la Coupe du Monde de Tir à l’Arc en 2006.   “Je pense qu’on a vraiment franchi une étape en ce qui concerne la qualité de l’événement, mais aussi par le nombre de nations participantes et en termes de retombées médiatiques”, avance Sébastien FLUTE. “Il existe désormais un vrai circuit sur quatre lieux différents avec chaque fois un standard de très haut niveau. Je pense qu’on n’a plus à rougir de la comparaison avec d’autres disciplines qui ont un circuit déjà installé depuis longtemps et qui tiennent le haut du pavé médiatiquement. Le tir à l’arc est devenu vendable, il nous faudra juste un peu plus de temps pour convaincre les médias de nous suivre. Ces rendez-vous fréquents, cette possibilité de marquer des points et d’avancer dans la saison sont extrêmement motivants pour un tireur. C’est un des éléments qui ont joué dans ma décision de revenir après Pékin.”   Quel est l’objectif sportif d’un tel retour, quand on a déjà gagné la plus belle des médailles? Sébastien FLUTE avoue que son but est “évidemment de revenir le plus vite possible dans la course aux titres, et d’aller aux Jeux de Londres 2012. Je sais mieux que beaucoup de gens tout ce qu’il faut mettre en œuvre et réunir pour gagner un titre. Mon grand objectif est de revenir dans la hiérarchie mondiale et d’être en mesure de me bagarrer pour faire un grand résultat en 2012. C’est la magie des Jeux qui fait que je me lève le matin et que j’ai envie d’aller m’entraîner”, poursuit l’archer français.   Sébastien FLUTE avait 20 ans à Barcelone, Simon TERRY 18. Quand ils ont décidé de revenir à la compétition, leurs vies avaient bien changé depuis 1992 et l’époque de leur retraite sportive.      Sebastien FLUTE (FRA) Le Français a mis au point une stratégie afin de pouvoir se consacrer entièrement à sa carrière sportive. “La route est longue en vue des Jeux de Londres”, commence-t-il. “Depuis janvier j’ai le “luxe” de pouvoir faire quasiment que du tir à l’arc, alors qu’entre 2009 et 2010 je cumulais ma carrière sportive avec un emploi dans une société de courtage d’assurance. Pendant un an j’ai concilié les deux, avec l’entraînement de 6h à 9h, puis une journée de travail jusqu’à 18h, un jour sur deux je retournais m’entraîner le soir, sans oublier les compétitions un week-end sur deux. Ça a été une année presque monastique. Au bout d’un an, je suis arrivé à la conclusion que sportivement parlant, j’étais arrivé à un niveau satisfaisant, et aussi que je ne pouvais pas continuer à ce niveau, physiquement et mentalement. Je n’allais pas pouvoir être au maximum de ma performance ni dans mon travail ni dans le tir à l’arc si je continuais à ce rythme.” Par chance, Sébastien FLUTE avait lancé en 2005 sa propre ligne de matériel de tir à l’arc (en partenariat notamment avec Win and Win, un fabricant coréen d’équipement de tir), et sa gamme était arrivée à un seuil permettant de compenser la perte éventuelle de son salaire. “J’ai choisi de démissionner de mon travail lors du Tournoi de Nîmes 2010”, explique FLUTE. “Maintenant, sur une semaine, je m’entraîne minimum cinq jours, en général deux fois par jour. Je profite de ma liberté retrouvée. Ça a certes un impact financier puisque je n’ai plus un salaire de cadre, mais c’est le prix de la liberté.”   En ce qui concerne Simon TERRY, le Britannique reconnaît que: “Je ne sais pas comment j’ai fait pour revenir au plus haut niveau. Mes performances ne cessaient de s’améliorer d’un entraînement à l’autre. J’ai été sélectionné dans les équipes locales puis nationales, une étape en a entraîné une autre.” L’archer britannique se dit “chanceux de pouvoir être archer à plein-temps sans travailler à côté, grâce au soutien du gouvernement”. En Grande-Bretagne, les compétitions ont lieu le week-end, et Simon TERRY s’entraîne en général du lundi au jeudi, il a congé le vendredi, et consacre ses week-ends aux compétitions.   Nos deux champions ont réussi à revenir à leur meilleur niveau, mais ils doivent également faire face à l’évolution du niveau général du tir à l’arc mondial. Les deux archers sont d’accord pour dire que cela nécessite une préparation plus complète, plus diversifiée que par le passé.   “La compétition est beaucoup plus intense et beaucoup plus stressante de nos jours”, estime Simon TERRY. “Je m’entraîne plus qu’avant ma retraite: maintenant j’essaie de m’entraîner tous les jours, alors qu’avant je ne m’entraînais que quatre fois par semaine environ. Et je mets plus l’accent sur la préparation mentale. Depuis que j’ai recommencé le tir, je pense que le jeu est à 90% mental, alors je consacre beaucoup de temps à préparer cet aspect mental. J’ai un entraîneur pour l’aspect psychologique qui utilise l’approche de la programmation neuro-linguistique (PNL). Mon entraîneur est aussi une ancienne archère internationale. Je suis sûre que c’est grâce à son aide et celle de son mari que j’ai tant progressé sur les 18 derniers mois.”   Sébastien FLUTE reconnaît lui aussi qu’il s’entraîne désormais différemment. “Physiquement j’ai un travail supplémentaire à faire vu que j’ai vieilli et arrêté un certain temps, et parce que c’était déjà un de mes points faibles avant. J’ai également profité de cette pause pour évoluer aussi techniquement: j’ai fait un reset complet de ma technique, ce qui est plus facile à faire quand on réattaque un sport que si on l’a pratiqué sans arrêt depuis dix ans. J’ai commencé aussi à travailler plus sur l’aspect psychologique avec l’encadrement de l’équipe de France, un pan que j’avais peu exploré auparavant. J’ai donc une préparation plus complète, avec plus de compartiments qu’auparavant.”   Une telle préparation est nécessaire, d’après Sébastien FLUTE, parce que “non seulement le niveau a progressé au niveau des meilleures performances, mais aussi et surtout notre sport s’est densifié. Un nombre de pays extrêmement important font des résultats et tiennent un rang qu’ils ne tenaient pas ne serait-ce qu’il y a dix ans.”   Nos champions doivent encore s’adapter aux nouveaux règlements qui ont été introduits lors des compétitions mondiales cette année, tels que le système de sets. Aux Championnats d’Europe de Rovereto, Simon TERRY a perdu un match qu’il aurait gagné sous l’ancien format. Cependant le système de sets lui a mieux réussi en Coupe du Monde. Le Britannique admet qu’il devient très nerveux en compétition et ajoute que “le système de sets m’aide sans conteste à me détendre”.   Quand on lui demande ce qu’il pense des récentes modifications du règlement, Sébastien FLUTE estime que “à partir du moment où il y a une vraie stratégie avec un objectif clair, il ne faut pas hésiter à changer. J’ai connu plusieurs formats. Le jour où les matches sont arrivés, j’ai adoré ce nouveau système, je l’ai préféré à l’ancien. A l’heure actuelle j’ai du mal à avoir une position tranchée sur les sets en tant qu’archer, parce que j’en ai tiré très peu. En tant que spectateur, je pense que ce système laisse plus d’incertitudes jusqu’au bout du match. Aujourd’hui on peut inverser la tendance de volée en volée, plus facilement qu’avant, et les matches sont plus disputés jusqu’au bout. J’ai le sentiment que ce format ouvre un peu la hiérarchie, alors que sous le système des scores purs on pouvait clouer le match dès la première volée, ce qui favorisait les tireurs très performants. Les changements créent une vraie différence entre l’arc classique et les poulies, ce qui était un but recherché. Il faut laisser aux athlètes le temps de s’y adapter, surtout à ceux de l’ancienne génération qui sont toujours plus résistants aux changements.”   Quoi qu’il en soit, nos anciens champions ont un atout indéniable par rapport à la nouvelle génération. “Mon principal point fort est le fait d’être déjà passé par là et d’avoir tiré de l’expérience à la fois de quelques belles victoires mais aussi de cuisantes défaites.” “Mais on n’arrête jamais d’apprendre”, prévient Simon TERRY. “On ne peut pas compter sur l’expérience seule.”   Savoureuse coïncidence, Sébastien FLUTE et Simon TERRY se sont retrouvés au premier tour d’élimination des arcs classiques à la Coupe du Monde de Shanghai. Nos médaillés olympiques ont livré une superbe bataille. Tous deux ont entamé leur match avec 53 points. Le Français a ensuite tiré 10-9-9-8-8-9 pour un autre set à 53 points, un peu mieux que les 8-10-8-9-9-9 de TERRY (50 points). Les rôles ont été inversés au dernier set. FLUTE a tiré 9-9-7-9-8-8, mais TERRY a répliqué avec 8-10-8-9-9-9 (50 to 53) pour ramener le match à égalité, 3 points de sets partout. Lors du barrage d’une flèche, les deux athlètes ont tiré un 9, mais la flèche de TERRY était plus près du centre, et il a été déclaré vainqueur.   Juan Carlos HOLGADO (ESP)    Un troisième médaillé olympique de 1992 a suivi ce match émouvant en bordure du terrain. Juan Carlos HOLGADO, champion olympique par équipe à Barcelone à l’âge de 24 ans, a fait le voyage à Shanghai non pas comme athlète, mais en tant qu’organisateur. L’ancien archer espagnol est en effet Directeur des Evénements World Archery.   Juan Carlos HOLGADO a mis un terme à sa carrière sportive en 1995 suite aux Championnats du Monde de Jakarta. “La raison pour laquelle j’ai arrêté, c’est que nous n’avons pas qualifié l’équipe masculine espagnole pour les Jeux Olympiques d’Atlanta. Nous étions archers professionnels payés par le gouvernement depuis 1989, et en conséquence de la non-qualification pour les Jeux, nous avons perdu le soutien du gouvernement et avons dû chercher un travail.”   Deux options se sont présentées. “La première était de travailler dans l’administration ou la gestion du sport”, commence Juan Carlos HOLGADO. “J’ai reçu quelques offres à Madrid et dans la ville de Caceres, mais en acceptant j’aurais dû sortir du monde du tir à l’arc. La deuxième solution qui s’offrait à moi était de devenir entraîneur. Nous avions eu plusieurs entraîneurs internationaux en Espagne, mais après notre non-qualification pour Atlanta ils étaient tous partis et l’équipe n’avait plus d’entraîneur. J’avais fait des études dans le domaine de l’éducation et de la performance de haut niveau, j’avais un peu d’expérience comme entraîneur car je m’étais occupé d’archers amateurs et juniors pour le plaisir. J’ai alors proposé à la Fédération Espagnole de Tir à l’Arc et au Comité Olympique de devenir entraîneur de l’équipe junior et des athlètes résidents au centre d’entraînement olympique de Madrid. Ils ont accepté ma proposition même si j’étais jeune et que je manquais d’expérience. Ils ont investi dans mon travail et m’ont envoyé au Centre d’Entraînement Olympique de San Diego (USA) et en France pour enrichir mes connaissances. C’est ainsi que d’archer professionnel je suis devenu entraîneur en à peine un mois.”   Cependant Juan Carlos HOLDAGO a vite ressorti son arc. “Au cours de ma première année comme entraîneur, l’écart entre les juniors que j’entraînais et la vieille génération dont je faisais partie était trop important. Les jeunes archers n’étaient pas encore assez bons pour être alignés seuls en compétition internationale et avaient besoin d’un archer plus expérimenté pour les pousser. J’ai donc dû entraîner l’équipe nationale et concourir avec elle entre 1996 et 1997, une combinaison qui s’est révélée très délicate. En 1998 les juniors avaient fait suffisamment de progrès pour que je puisse arrêter de tirer dans l’équipe nationale.”   Après avoir été à la tête des archers espagnols aux Jeux Olympiques d’Atlanta 1996 et de Sydney 2000, Juan Carlos HOLGADO a entamé une carrière dans l’organisation d’événements. Il a été Manager des opérations techniques aux Jeux Olympiques d’Athènes 2004, avant de déménager à Lausanne pour devenir Directeur des Evénements World Archery. Il pratique le tir à l’arc de temps à autre, pour le plaisir.   “Le tir à l’arc a complètement changé”, analyse l’ancien archer espagnol. “J’aurais tellement aimé avoir de mon temps les événements et la philosophie de compétition qu’on a aujourd’hui. Nous les anciens archers sommes des gens qui adorons le sport, mais nous avons dû abandonner notre carrière pour différentes raisons – trouver un travail, se marier, fonder une famille, ou simplement parce que nous n’étions plus assez performants. Le nouveau visage du tir à l’arc avec la Coupe du Monde nous plaît et nous attire énormément. Ceux qui parviennent à trouver une bonne situation ou des sponsors peuvent se permettre de revenir. C’est fantastique de voir des gens comme Simon TERRY ou Sébastien FLUTE revenir à la compétition.”   Juan Carlos HOLGADO tient à relever que “notre sport offre la possibilité d’avoir une combinaison unique et bénéfique de jeunes archers et d’archers plus expérimentés. Pour les plus expérimentés, tenir tête aux jeunes représente un beau défi, alors que pour la nouvelle génération, ces archers expérimentés sont de beaux exemples à suivre. C’est un bel objectif que de chercher à battre de tels archers”, conclut l’ancien champion olympique.   Vanahé ANTILLE World Archery Communication